Cuisine et dépendances
Mes relations aux hommes sont légères, sensibles, intenses, riches mais surtout plurielles. J'ai besoin de nouvelles peaux à caresser, de nouvelles bouches à embrasser, de nouvelles queues à sucer... c'est ma nature, j'assume.
Puis d'autres désirs venus de loin ont refait surface petit à petit, se sont imposés lentement à moi. La première étape fut de les accepter, la seconde de les éprouver. J'ai d'abord pensé que je souhaitais vivre la soumission exclusivement lors de jeux, de moments occasionnels qui apporteraient cette intensité qui [me] fait si cruellement défaut. Force fut de me rendre compte que ce desiderata s'inscrit également dans un désir de fusion. Je souhaite la liquéfaction des âmes dans la communion des sens, il ne pourrait en être autrement pour aller encore plus loin dans la soumission. Un Maître peut-être, un guide sûrement qui m'accompagnera dans des horizons dont je ne soupçonne même pas l'existence.
Si respect, confiance et bla bla bla sont une évidence, ils ne seront rien sans complicité. Cette connivence qui ouvre la voie des possibles sans [plus] se poser de questions. Alors forcément l'attachement viendra, le besoin d'encore, l'envie incessante à nouveau. L'attachement ne me fait pas peur, ma crainte est la dépendance à l'autre, au manque. J'ai connu plus jeune cet état et un jour je m'étais promis [innocemment] "plus jamais ça..." et jusqu'à aujourd'hui j'ai fonctionné ainsi, attachée souvent, aliénée jamais... mais demain ?
( photo du web )